La plupart d'entre nous tenons l'électricité pour acquise. Un petit coup sur l'interrupteur et voilà, la lumière se fait! La fiabilité du réseau électrique est attribuable à des professionnels comme Martin Pelrine, technologue en génie de chantier pour la Nova Scotia Power, l'entreprise assurant la distribution d'énergie électrique en Nouvelle-Écosse.


Martin, 33 ans, se spécialise dans la protection du réseau de distribution d’énergie. Il doit donc s’assurer que celui-ci n’est pas surchargé et que l’alimentation peut être coupée rapidement advenant une défaillance sur la ligne de transport. «Même les ingénieurs me considèrent comme un des gourous de la province en ce qui concerne la protection du réseau de distribution.»

Martin s’occupe de la partie du réseau électrique qui transporte l’énergie le long des artères reliant les sous-stations aux transformateurs situés à proximité des bâtiments de la clientèle.

Afin de protéger le réseau électrique, Martin doit parfois décider du moment opportun pour construire une nouvelle sous-station. Il doit également travailler en collaboration avec les opérateurs d’installations industrielles - son territoire compte plusieurs scieries - pour faire en sorte que leur équipement fonctionne sans nuire à l’alimentation en électricité des clients résidentiels. «Les grandes entreprises peuvent nuire au réseau, par exemple en faisant démarrer un moteur qui consomme une grande quantité d’énergie. Personne ne souhaite être assis dans sa cuisine et voir l’intensité de son éclairage baisser pendant que la scierie d’à côté coupe des bûches.»

Martin doit également trouver un juste équilibre : il faut parfois couper rapidement l’alimentation au système en cas de défaillance (à cause d’une surcharge ou de la chute d’un arbre sur une ligne de transport, par exemple), mais aussi s’assurer de ne pas effectuer de coupure inutilement. «Nous devons vérifier que les appareils sont réglés de façon à protéger l’artère. Pour ce faire, nous effectuons des analyses afin de déterminer les risques de défaillance. À partir des résultats de ces analyses, nous réglons les appareils en conséquence sur les lignes de transport. Il ne faut pas couper l’alimentation sur toutes les lignes en même temps, mais seulement sur celles qui sont les plus proches de la source de la défaillance. De cette façon, au lieu de priver 3 000 clients d’électricité, on isole le problème et on n’en plonge que 35 dans le noir.»