Dans notre société, nous nous fions aux études scientifiques pour savoir si nos aliments sont comestibles, notre eau potable et nos médicaments sûrs. Toutefois, comment pouvons-nous être certains de l'exactitude de ces résultats? Des erreurs peuvent s'y glisser et les chercheurs peuvent se tromper, car, après tout, ils sont humains. Comme disaient les Romains de l'Antiquité : «Qui veille sur les veilleurs?» Au PEI Food Technology Centre de Charlottetown, sur l'Île-du-Prince-Édouard, cette tâche revient à Stephen Gould.


En tant que coordonnateur du contrôle de la qualité spécialisé en chimie alimentaire, Stephen, 38 ans, s’assure que les instruments utilisés dans le laboratoire sont correctement calibrés afin de garantir l’exactitude des résultats. De plus, il élabore des normes et des procédures d’expériences, veille à ce que les techniciens de laboratoire tiennent leurs registres comme il se doit et vérifie les résultats de certaines expériences pour s’assurer que les procédures ont été suivies.

Stephen aide aussi à développer et à tester de nouvelles méthodes de laboratoire et à analyser divers échantillons. Le travail pratique en laboratoire est un des aspects qui le fascinent le plus. Le PEI Food Technology Centre est souvent sollicité par des entreprises qui lui demandent de faire l’analyse nutritionnelle d’un échantillon alimentaire. Les résultats (kilojoules par portion, teneur en vitamines, en minéraux, en matière grasse, etc.) sont par la suite imprimés sur l’emballage. Stephen est chargé de préparer et de mener de telles expériences. À l’heure actuelle, Stephen collabore à la mise au point d’une nouvelle méthode qui aidera les chercheurs à analyser l’eau pour détecter la présence de pesticides. Pour ce faire, il utilise une substance spéciale et une nouvelle installation qui pourraient éventuellement permettre aux chercheurs de vérifier sur place si un cours d’eau est contaminé par des pesticides. «Mon travail est excitant, car je dois résoudre plusieurs problèmes, dit-il. J’en retire beaucoup de plaisir, même quand je dois trouver la source d’une erreur. Et l’attitude des gens a grandement évolué. Autrefois, ils n’avouaient pas leurs erreurs, mais aujourd’hui, ils se prononcent et le disent quand ça ne fonctionne pas. Cela facilite notre tâche.»