Imaginez avoir à calculer ce qu'il en coûte pour entretenir une automobile pendant toute la durée de sa vie utile! Eh bien, c'est ce que font l'adjudant-chef Barry Maddin et son équipe pour des flottes entières de véhicules. L'équipe de Barry étudie tous les détails techniques du véhicule pour ensuite procéder à l'évaluation des coûts d'entretien et de réparation sur la durée de son cycle de vie.


Barry, 45 ans, est affecté au programme des Véhicules légers polyvalents (VLP), un projet d’une durée de cinq ans mis sur pied pour remplacer la flotte des 2 300 voitures tout-terrains des Forces armées canadiennes. Il participe à tous les aspects du travail, de la rédaction de spécifications techniques et l’évaluation du coût sur le cycle de vie du matériel, jusqu’à la formation des opérateurs et les essais des véhicules.

Les projets tels que celui des VLP, mené depuis un bureau à Hull, au Québec, se déroulent habituellement sur des périodes de cinq ans et sont par la suite soumis à l’approbation des divers comités civils et militaires.

Une fois que les besoins et les détails financiers ont été établis, le groupe de Barry reçoit l’énoncé des besoins qui servira à la rédaction des spécifications techniques.

Barry doit vérifier que ce qui est exigé du véhicule est réaliste. «Si nous ne pensons pas pouvoir atteindre l’objectif, nous en informons les comités. Il nous est impossible, par exemple, de faire rouler un véhicule sur l’eau. Nous ne pouvons atteindre des objectifs qui dépassent les capacités de l’industrie.»

La rédaction de spécifications est une tâche complexe. Un tel document compte 70 pages en moyenne et contient une foule de détails. «J’ai mené une étude exhaustive de la planification d’un chargement, explique Barry. Supposons que nous voulions savoir à quoi nous attendre d’un véhicule qui transporte trois membres d’équipage et leur équipement. Je dois préparer un tableau de charge comprenant jusqu’aux plus infimes détails, dont le poids d’un tube de baume pour les lèvres, par exemple. Aussi minime soit-il, ce tube fait partie de l’équipement.»

Une fois que les trois premiers choix de véhicules ont été arrêtés, Barry et son équipe les testent pendant plusieurs mois. «Nous menons un essai auprès des utilisateurs ainsi qu’un essai de configuration technique. Nous testons les véhicules sur environ 72 000 kilomètres. Ils sont munis de toutes sortes de capteurs. Dans le fond, nous comparons l’intervalle moyen entre les défaillances avec les chiffres qui nous sont fournis par le fabricant.»