Dans le cadre de son travail, Heather Callaghan fournit des renseignements essentiels aux sociétés pétrolières. «Je suis leurs yeux et leurs oreilles», affirme cette technologue en produits pétroliers et géologue de chantier de forage qui travaille pour une des plus grandes firmes-conseils en géologie du monde. Heather visite des tours de forage pétrolier, où elle analyse le roc foré et évalue le potentiel d'extraction de pétrole et de gaz du site convoité.


Depuis cinq ans, Heather travaille pour Dicollement, une firme de consultation. Son principal rôle consiste à étudier des échantillons de boue de forage. Ce qui ressemble à de la simple boue à l’œil nu peut, sous un microscope et un tube fluorescent, lui indiquer les propriétés du roc souterrain et le type de liquide qu’il contient. L’étude d’une carotte de sondage - un cylindre environ deux fois plus long qu’un mât de drapeau - peut lui fournir d’autres indices, dont la quantité de pétrole pouvant être extraite de la terre. Les pores et les fissures dans le roc, où peut s’accumuler le pétrole, constituent de bons indices pour déterminer le potentiel exploitable d’un chantier de forage. La vitesse du trépan est aussi un bon indicateur du volume de pétrole. Plus le trépan tourne rapidement, plus le roc est poreux.

Les petits échantillons qu’elle analyse lui sont remis par un membre de l’équipe de forage et sont très révélateurs du contenu du roc foré. Au cours de cette étape, pendant laquelle elle détermine s’il y a du pétrole et les caractéristiques de celui-ci, il lui arrive souvent de repérer des fossiles ou de la pyrite, aussi appelée or faux. Elle fournit toutes ses trouvailles sur les échantillons et la vitesse du trépan à la société pétrolière, qui souhaite connaître la productivité potentielle du site.