«L'école technique n'est pas plus pour les nuls. En fait, cela n'a jamais été le cas.»

Une affirmation un peu directe? Peut-être. Mais lorsqu'il est confronté à une idée qui ne reflète pas la réalité, Jay Fisher ne mâche pas ses mots. Directeur des communications de l'Alberta Society of Engineering Technologists (ASET), il est bien placé pour affirmer que l'école technique -- les programmes de formation des techniciens et des technologues donnés par les collèges communautaires et les instituts de technologie partout au Canada -- offre d'excellents choix de carrières qui demeurent souvent méconnus de la population.

Jay Fisher est l'un des six experts, employeurs et enseignants de l'industrie de la technologie qui ont consenti à démystifier ici les professions de ce domaine. Leurs commentaires reflètent généralement les industries, les postes et les emplacements géographiques où ils œuvrent respectivement, mais tous se sont entendus sur les points essentiels. Selon eux, les carrières offertes aux techniciens et aux technologues s'adressent d'abord à ceux qui possèdent une sorte d'«instinct» en ce qui concerne la technologie, qui n'ont pas peur de travailler sur des systèmes et des projets complexes valant plusieurs millions de dollars, ni de relever des défis.

Dans le secteur de la technologie, ceux qui participent à la conception d'appareils et d'équipement, qui décident de l'équipement qui sera utilisé pour mener un projet donné à terme, qui trouvent la meilleure façon de l'utiliser et qui supervisent son installation et son utilisation sont habituellement appelés des technologues.

Les gens qui procèdent à l'installation, à la vérification, à l'utilisation et à la réparation de l'équipement, qui deviennent en quelque sorte les experts pratiques d'une technologie spécifique, sont les techniciens.

Les techniciens et les technologues sont des femmes et des hommes provenant de tous les groupes sociaux, ethniques et culturels. Ils travaillent au sein d'une vaste gamme d'industries et on les retrouve dans presque toutes les régions du pays. Qu'est ce qui les caractérise? «Ce sont des gens créatifs, à l'esprit pratique, d'une intuition remarquable, affirme Al Burkin, agent en services d'emploi pour l'Ontario Association of Certified Engineering Technicians and Technologists (OACETT). Leur intuition leur permet de comprendre comment fonctionnent les choses. Ils ne laissent jamais rien au hasard», poursuit-il.

Ces professionnels peuvent jouer un rôle essentiel dans le succès d'une entreprise. Celestica est un fabricant multinational d'ordinateurs et d'appareils électroniques qui exploite des installations dans plusieurs pays du monde. L'entreprise conçoit, teste et fabrique de l'équipement pour IBM et d'autres fabricants d'envergure. Caroline Hoover est directrice des ressources humaines et travaille aux installations torontoises de la compagnie, où sont fabriqués les ordinateurs de marque IBM. Celestica emploie plus de 5 000 personnes à Toronto, mais Mme Hoover embauche continuellement de nouveaux techniciens et technologues. «La compétence de nos employés assure notre avantage concurrentiel, dit-elle. Ils peuvent gérer et améliorer les procédés et réparer l'équipement directement dans notre usine. Ils mettent leur cerveau à contribution, pas seulement leurs mains.»

Bien que les techniciens et les technologues aient certaines aptitudes et responsabilités communes, d'importantes différences existent entre les deux parcours professionnels. Ces différences concernent :

  • les tâches qu'ils sont appelés à exécuter;
  • leur formation;
  • les compétences qu'ils utilisent dans le cadre de leur travail;
  • les avantages qu'ils obtiennent, dont le salaire.

«Les techniciens seront appelés à faire plus de travail pratique que les technologues, dit Jay Fisher. De plus, les techniciens risquent davantage de travailler de longues heures, ou selon des horaires rotatifs, et d'accomplir des tâches plus exigeantes sur le plan physique. À l'inverse, le technologue travaillera plus souvent dans un bureau et s'occupera des aspects moins "manuels", relevant plutôt de l'organisation du travail.»

«Prenons l'installation d'équipement électronique; c'est le rôle du technicien, poursuit-il. La conception de cet équipement ou la prise de décisions sur le type d'équipement qui sera utilisé relèvent plutôt du technologue. Dans l'industrie, la différence entre technicien et technologue est très marquée. Il faut vraiment réfléchir à ce qu'on aimerait faire»

De plus, les techniciens et les technologues reçoivent des formations bien différentes. Devenir technicien exige entre 1 200 et 1 600 heures de formation théorique, soit l'équivalent d'une ou de deux années d'études. Les technologues doivent entreprendre une formation théorique de 2 000 à 3 000 heures, soit l'équivalent de deux à trois années d'études. Puisqu'ils suivent habituellement des programmes différents, les élèves doivent nécessairement faire leur choix avant d'entreprendre leurs études.

Comprendre toutes ces distinctions est important, mais il faut aussi bien se comprendre soi-même, recommande Tony Tanner, doyen du département de technologie du Collège Seneca à Toronto, le plus grand collège communautaire du Canada. «Tout le monde devrait choisir son parcours scolaire en fonction de ses goûts et de ses aptitudes. Dans le fond, il est important de connaître ses forces. Mais cela n'est pas toujours facile lorsqu'on a 19 ans.»

Susan Toop est coordinatrice des programmes coopératifs au Collège Fanshawe à London, en Ontario. Elle utilise une métaphore sportive pour illustrer les différences entre la carrière de technicien et celle de technologue. «Dans une équipe de basket-ball, préféreriez-vous être joueur ou capitaine? La différence fondamentale entre un technicien et un technologue est que le premier fait partie de l'équipe, alors que le deuxième mène l'équipe. Vous voyez-vous comme une personne qui dirige ou qui surveille plusieurs personnes, ou qui exploite sa propre entreprise? Ou encore, seriez-vous plus à l'aise de faire partie d'une équipe?»

«Les technologues doivent faire des études plus longues, mais ils développent davantage d'habiletés. Ils connaissent mieux le fonctionnement du travail dans l'entreprise et peuvent se retrouver à un poste où ils auront à superviser des techniciens», conclut-elle.

Harold McKinnon abonde dans ce sens. Lui-même technologue et directeur des relations industrielles pour Meritor Automotive, un important fabricant de pièces automobiles, M. McKinnon considère que les qualités de leadership et le savoir-faire commercial sont les deux grandes distinctions entre les technologues et les techniciens. «Le technicien est du type pratique, alors que le technologue doit aussi avoir des aptitudes en gestion», explique-t-il.

Question salaire, qui gagne plus? Le technicien ou le technologue? Compte tenu de leurs aptitudes plus avancées et de leur formation plus poussée, les technologues ont habituellement des salaires supérieurs, mais cela n'est pas vrai dans tous les cas. Les salaires varient également en fonction de l'industrie, de la région du pays et des responsabilités professionnelles rattachées au poste. Le nombre d'années de formation n'est qu'un critère parmi d'autres (les autres articles et portraits dans ce guide pourront vous donner une idée plus juste des salaires, selon les statistiques les plus récentes).

Vu ces nombreux facteurs, il est donc normal que plusieurs personnes ne saisissent pas bien les différences entre «technicien» et «technologue», d'autant plus que les médias et certains employeurs les confondent souvent. En effet, les cartes professionnelles des technologues portent souvent la mention «technicien», et vice versa. Dans d'autres cas, certaines personnes qui occupent des postes dans les bibliothèques, les musées et d'autres secteurs ne relevant pas des sciences appliquées portent également le titre de «technicien» -- même si on ne les considère pas ainsi dans le cadre de ce guide.

«Ces désignations professionnelles ne sont pas protégées par des droits d'auteur ou des marques de commerce», explique Jay Fisher de l'ASET. Jusqu'à tout récemment, n'importe qui, dans presque n'importe quelle profession, pouvait donc s'attribuer le titre de technicien ou de technologue. Cela commence cependant à changer. Le Bureau canadien des ressources humaines en technologie (BCRHT) a établi des normes nationales qui régissent l'utilisation de ces désignations. De plus, dans plusieurs provinces, les titres de technicien agréé en ingénierie (TAI) et de technicien-spécialiste agréé en ingénierie (TSAI) sont réservés. De la même façon qu'une personne ne peut s'appeler avocat sans avoir fait des études en droit et réussi les examens du barreau, une personne ne peut utiliser le titre de TAI dans ces provinces avant d'avoir reçu la formation et l'agrément d'une association provinciale.

Ces règlements ont été adoptés pour aider les employeurs à comprendre les compétences relatives de différents candidats en fonction de leur formation et de leur expérience. «La grande variété des programmes de formation offerts dans le monde joue un rôle dans cette démarche, explique M. Fisher. De plus en plus de personnes aux antécédents professionnels différents utilisent toutes sortes de titres». Les employeurs se fient dorénavant aux normes établies pour protéger leurs méthodes d'embauche. Voilà qui bénéficiera sûrement aux élèves et aux diplômés.

 

Puisque la perception générale des programmes de formation technique évolue positivement, ces derniers deviennent de plus en plus contingentés dans les instituts de technologie et les collèges communautaires partout au Canada. Par conséquent, les élèves qui n'ont que les préalables secondaires minimaux et des notes moyennes ont de la difficulté à s'y inscrire.

Pour être accepté dans un programme menant à une carrière de technicien ou de technologue, il n'y a pas de secret, disent les experts : obtenir de bonnes notes, suivre des cours de mathématiques (de niveau avancé si possible), de sciences et même d'anglais ou de français.

Avant tout, il faut éviter de penser que la formation technique est une option «facile» pour ceux qui ne peuvent s'inscrire à l'université. Gardez en tête que vos concurrents ne se limitent pas aux diplômés des écoles secondaires. «Moins de la moitié de nos élèves proviennent directement de l'école secondaire, dit Tony Tanner du Collège Seneca. La majorité d'entre eux arrivent respectivement de l'Université York et de l'Université de Toronto. Et Seneca reçoit environ la moitié des étudiants étrangers accueillis en Ontario.»

La nécessité des cours de mathématiques et de sciences au secondaire reflète également les exigences de la vraie vie. «La pire lacune de nos élèves à l'école technique concerne leurs aptitudes en mathématiques, avoue Jay Fisher de l'ASET. C'est la principale raison pour laquelle certains d'entre eux ne terminent jamais le programme.» Il ajoute que le niveau de difficulté des cours de mathématiques augmente en raison des exigences du marché. «Les normes sont de plus en plus rigoureuses, non seulement pour s'inscrire au programme, mais aussi pour le réussir, car la matière devient de plus en plus exigeante.»

Caroline Hoover de Celestica est tout à fait d'accord, car elle recrute des diplômés des écoles techniques et reçoit quelque 300 demandes d'emploi par jour. «Les gens sont étonnés d'apprendre qu'un poste dans notre usine exige des mathématiques, de la logique et la capacité de mettre continuellement ses connaissances à jour parce que les procédés et les produits évoluent très rapidement, explique-t-elle. Les mathématiques constituent une aptitude essentielle, car la plupart des équipements sont gérés par ordinateur. Il y a dix ans, la compagnie vous embauchait même si vous n'aviez pas ces habiletés. Aujourd'hui, sans elles, vous n'avez aucune chance de décrocher un poste.»

La majorité des techniciens et des technologues en herbe sont surpris d'apprendre qu'on leur recommande de suivre des cours pour perfectionner leur langue maternelle. Jay Fisher ne comprend pas la raison d'un tel étonnement : «Il est très important de pouvoir communiquer efficacement, surtout dans le cas des technologues. Ces derniers doivent convaincre des conseils d'administration du bien-fondé de leurs idées et faire des présentations dans le cadre d'assemblées générales annuelles. Les élèves du secondaire doivent comprendre qu'une carrière en technologie comporte beaucoup plus que de simplement être assis dans une pièce à démonter des ordinateurs.»

Si vous aspirez au cliché du technicien antisocial, travaillant seul dans son coin et préférant la compagnie de son clavier, il vaudrait mieux songer à un autre plan de carrière. Les spécialistes sont unanimes à cet égard : ce domaine requiert des aptitudes en communication et en relations interpersonnelles. «Les postes que nous offrons ne conviendront pas aux solitaires, dit Caroline Hoover. Toutes nos activités reposent sur le travail d'équipe. Les gens qui réussissent le mieux ici sont ceux qui apprennent rapidement et qui sont capables de travailler efficacement avec leurs collègues.»

«Ceux qui réussissent ont de bonnes aptitudes en communication, comme la lecture et l'écriture», ajoute Al Burkin, qui se base sur sa vaste expérience en recrutement de personnel technique et sur son poste actuel à l'OACETT.

On ne peut garantir aux futurs techniciens et technologues qu'ils décrocheront un emploi en finissant leur programme d'études, mais leurs chances sont excellentes. Le marché de l'emploi des diplômés en technologie connaît une très forte croissance et les statistiques de placement sont tellement élevées (plus de 90 %) que les collèges communautaires et les écoles techniques commencent à éprouver de la difficulté à satisfaire à la demande. Le faible pourcentage de techniciens et de technologues qui ne réussissent pas à décrocher un emploi dans les six mois suivant l'obtention de leur diplôme invoquent souvent des raisons autres qu'un manque de possibilités. Ce sont les employeurs qui se plaignent de la rareté de ressources qualifiées.

«Nous ne formons pas un nombre suffisant de travailleurs pour satisfaire à la demande, compte tenu de l'attrition, dit Susan Toop du Collège Fanshawe. De plus, les employeurs qui participent aux programmes coopératifs se dépêchent d'embaucher les meilleurs candidats. Ceux qui s'intègrent au processus d'embauche à un stade ultérieur ne peuvent souvent pas trouver les personnes qu'ils cherchent.» Les programmes coopératifs constituent une option très populaire, car ils permettent aux élèves d'alterner des trimestres de travail rémunéré et des trimestres d'apprentissage à l'école.

Diplômé du Collège Conestoga, Harold McKinnon de Meritor Automotive est un de ces employeurs qui participent aux programmes coopératifs. «J'aime bien cette formule que j'utilise comme un outil de recrutement. Nous voyons passer des jeunes débordant d'enthousiasme et de talent. Nous les laissons aller pour qu'ils nous montrent ce qu'ils peuvent faire. Et ils sont tellement doués! Nous tirons énormément d'avantages de ces programmes.»

 

Compte tenu du marché de l'emploi extrêmement prometteur et de la perspective d'une pénurie de main-d'œuvre technique qualifiée à l'échelle mondiale, plusieurs diplômés des écoles techniques ne se soucient guère de leur avenir. Toutefois, la planification à long terme se révèle un outil précieux, surtout pour ceux qui aspirent à occuper un poste de cadre, à exploiter leur propre entreprise ou à travailler à l'étranger.

Al Burkin s'intéresse beaucoup au cheminement de carrière des technologues. «Plusieurs d'entre eux gagnent des salaires pouvant atteindre des centaines de milliers de dollars et assurent la gestion de grandes sociétés.» Jay Fisher partage cette opinion : «Bon nombre de diplômés des programmes techniques administrent aujourd'hui leur propre entreprise. Ils ont une carrière et un style de vie très attrayants. Nous voyons souvent des jeunes suivre le programme de deux ans, se faire embaucher le jour suivant la collation des grades et toucher un salaire intéressant dès le début de leur carrière.»

En tant que directeur des relations industrielles, Harold McKinnon, de Meritor, est lui-même un exemple des possibilités qui s'offrent à un diplômé d'une école technique. De plus, il insiste qu'il n'est pas le seul dans sa situation et cite à l'appui le nom de ses nombreux collègues qui occupent des postes de président ou de vice-président au sein d'autres firmes de son industrie, travaillant souvent dans les ventes. Une de ses passions consiste d'ailleurs à convaincre les technologues d'accepter des postes en vente et en marketing, mais selon lui : «Une fois qu'une personne a atteint le niveau de technologue, ses possibilités de carrière sont illimitées.»

Que dire des possibilités offertes aux technologues comparativement aux diplômés universitaires en ingénierie?

L'image du technologue agissant comme aide ou adjoint de l'ingénieur s'applique parfois, mais elle ne traduit pas toute la réalité. «Plusieurs technologues font un travail similaire à celui des ingénieurs, dit Al Burkin. Les technologues peuvent avoir des possibilités d'avancement aussi intéressantes et se voir confier autant de responsabilités dans les entreprises qui ne requièrent pas les services d'un ingénieur agréé.»

Selon Jay Fisher, c'est aussi une question de temps. «Les technologues sont maintenant suffisamment reconnus, de sorte qu'ils commencent à occuper des postes supérieurs et il peut même arriver que des ingénieurs travaillent pour eux.» Harold McKinnon est d'accord : «Depuis toujours, le technologue assume un rôle de leader, mais ce rôle n'était pas connu du public. L'industrie de la fabrication de pièces automobiles offre des possibilités équitables aux ingénieurs et aux technologues.»

Aujourd'hui, c'est surtout la formation qui sépare les ingénieurs, les techniciens et les technologues. Sur les traces de l'Europe, certains établissements au Canada offrent un système de «passerelle» qui permet aux technologues d'accéder plus facilement au statut d'ingénieur. L'École de technologie supérieure à Montréal, au Québec, est un de ceux-là et offre des programmes de baccalauréat en génie conçus spécifiquement pour les diplômés du cégep technique. L'Université Lakehead à Thunder Bay, en Ontario, et l'Université de Regina, au Manitoba, offrent également des programmes conçus spécialement pour les technologues diplômés, souvent en collaboration avec les collèges communautaires de la région. Plusieurs autres universités canadiennes commencent à emboîter le pas.

Selon Tony Tanner, un programme en technologie est aussi exigeant qu'un baccalauréat en génie. Il s'est joint au Collège Seneca après avoir œuvré comme ingénieur dans l'industrie des pipelines pendant 17 ans. «C'est beaucoup moins théorique qu'un programme universitaire et vous avez l'occasion de mettre vos connaissances en pratique. Le processus d'apprentissage prévoit beaucoup plus de travaux de laboratoire qu'à l'université. Vous avez aussi la chance de travailler sur de l'équipement de pointe. En fait, lorsque les gens de l'université visitent notre établissement, ils sont souvent éblouis par notre technologie et le programme que nous offrons à nos élèves.»

 

Pour choisir un programme d'études et une carrière dans ce domaine, il faut faire ses devoirs : d'abord, faire en sorte d'obtenir les notes requises pour que la demande d'admission soit acceptée (et les normes minimales continueront d'augmenter), puis évaluer les options qui se présentent.

«Visitez les collèges qui vous intéressent et informez-vous sur les taux de placement de leurs diplômés. Vous serez parfois surpris, souligne Caroline Hoover. Faire des choix pratiques constitue une bonne stratégie. Vous devez analyser les revenus que vous rapportera votre diplôme et la satisfaction que vous aurez à travailler dans le domaine choisi.»

Harold McKinnon rappelle qu'on est seul à pouvoir décider de son avenir. «Vous ne pouvez choisir un programme et vous attendre à ce qu'on déroule le tapis rouge devant vous. Ne vous attendez pas à ce que d'autres s'occupent de votre carrière.»

Outre cette mise en garde, les experts sont optimistes. «Bâtissez-vous une solide fondation et continuez à étudier, ajoute M. McKinnon. Une formation technique constitue une excellente base, car les carrières dans les domaines technologiques représentent l'avenir et la croissance future du Canada.» Ou, comme le résume simplement Susan Toop: «Une carrière en technologie est gage d'un avenir prometteur.»